A partir du 18 Juillet, le Musée Océanographique de Monaco accueille la nouvelle exposition IMMERSION : nagez sans vous mouiller au milieu des richesses naturelles de la Grande Barrière de Corail !

Faites de nouvelles rencontres

La Grande Barrière de corail australienne est l’un des écosystèmes les plus riches de la planète. Venez découvrir la beauté des coraux australiens à travers un dispositif unique, une exposition à couper le souffle !

Extract Teaser Immesion

Symposium Santé humaine et Océan

Monaco, les 3 & 4 décembre 2020

05/12/2020

Ecosystème

2 ANS DE TRAVAUX DU CENTRE SCIENTIFIQUE DE MONACO ET du BOSTON COLLEGE,
AVEC LA participation de la FONDATION PRINCE ALBERT II DE MONACO

La santé de l’Océan et la santé humaine sont indissociables. Les liens sont nombreux, partout sur la Planète, pour le meilleur ou pour le pire…et c’est à nous de choisir !

Les 2 et 3 décembre 2020, à Monaco, le Symposium Santé humaine et Océan dans un monde qui change est venu conclure près de deux ans de travaux de synthèse sur le sujet menés par le Centre Scientifique de Monaco et le Boston College avec la Fondation Prince Albert II de Monaco. 44 auteurs de 18 pays ont contribué au rapport qui éclaire ces liens. 

Des efforts à faire pour lier la bonne santé des écosystèmes à la nôtre...

L’Océan nous apporte des bienfaits inestimables, qui peuvent malheureusement être anéantis par notre négligence. Les produits de la mer, issus de la pêche ou de l’Aquaculture, ont d’excellentes qualités qui contribuent à notre santé physique ou mentale, tout en étant économes en énergie et en eau douce. Malheureusement, ils accumulent aussi les polluants que nous rejetons depuis les continents.

Les déchets plastiques constituent la partie visible d’un iceberg de polluants issus de l’agriculture, de l’industrie, de la combustion du charbon… et le changement climatique accroît la circulation de pathogènes et le développement de microalgues toxiques.

Comme le changement climatique, la pollution de l’Océan est une cruelle injustice. Les courants et les animaux transportent les polluants à grande distance et, bien loin des pays émetteurs, les effets peuvent être redoutables sur les communautés qui dépendent le plus des produits de la mer pour leur alimentation ou leur économie, des îles tropicales aux Inuits.

Mais il n’y a pas de fatalité. Toutes les pollutions sont d’origine humaine, généralement terrestre. Nous pouvons agir, dès à présent, en remontant à la source. L’Océan peut rebondir quand les dégâts cessent. Voilà le message de la Déclaration de Monaco qui est venue conclure les travaux.

Un appel à prendre la mesure du problème et à passer à l’action pour « Faire progresser la santé et le bien-être humains en empêchant la pollution des Océans. »

Plus d'articles

la Fondation Prince Albert II de Monaco, l’Institut océanographique et la Société des Explorations de Monaco s’associent en faveur de la santé de l’Océan - 06/11/2020

Le 05 novembre dernier, par visioconférence, REV Ocean et les trois institutions monégasques, ont entériné un accord de partenariat visant à travailler sur la durabilité des océans.

Nina Jensen, PDG de REV Ocean, a déclaré : « C’est une excellente occasion de travailler avec certaines des plus importantes organisations de conservation marine au monde. S.A.S. le Prince Albert II et sa fondation ont été à l’origine du lancement d’un grand nombre de projets visant à développer des zones marines protégées et à étudier les impacts du changement climatique. Il est très stimulant de réfléchir à ce que nous allons réaliser en combinant ce niveau d’engagement avec le plus grand navire de recherche du monde« .

REV Ocean, la Fondation Prince Albert II de Monaco, l’Institut océanographique et la Société des Explorations de Monaco s’associent en faveur de la santé de l’Océan - 06/11/2020

REV Océan 
REV Ocean est une société à but non lucratif créée avec un seul objectif et une seule ambition : rendre nos océans à nouveau sains. Créée en Norvège en 2017, REV Ocean a pour mission de permettre et d’inspirer des solutions pour les océans et de combattre les pressions négatives qui affectent actuellement l’océan. La stratégie scientifique se concentre sur les questions de la pollution plastique, du changement climatique et des impacts environnementaux de la pêche non durable.

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Conservatoire mondial du corail

un projet qui avance

une arche de noe pour les coraux

Les récifs coralliens sont menacés par le changement climatique et en particulier la montée de la température de l’eau. Afin de contrer cette disparition annoncée d’ici la fin de ce siècle, de nombreuses initiatives voient le jour : le Conservatoire mondial du corail en est une !

 

Un consortium de scientifiques, de conservateurs d’aquariums et d’ONG travaillant sur le terrain pour la restauration récifale s’engage sur une proposition de l’Institut océanographique et du Centre scientifique de Monaco, soutenue par la Fondation Prince Albert II, à construire une « arche de Noé » pour les coraux  constructeurs de récif qui servira de réservoir à des fins de conservation, de recherche et de restauration des récifs coralliens.

Le projet consiste à créer un centre mondial de référence qui abritera, dans un réseau d’aquariums publics et privés, une collection mondiale unique de la majorité des espèces et souches de coraux scléractiniaires (constructeurs de récif) décrites à ce jour, sous forme de colonies vivantes. 

Les aquariums publics seront des réservoirs destinés à la conservation, à la restauration et à la recherche mais aussi des laboratoires pour la mise en œuvre d’opérations de sélection de souches résistantes au stress.

Le but est de préserver le maximum d’espèces et d’établir une plateforme mondiale pour le partage du matériel biologique, ainsi que pour l’échange et la production de connaissances.

Ce conservatoire aidera à protéger la biodiversité des récifs coralliens en utilisant des approches basées sur des solutions qui combinent la science, la conservation et la gestion des récifs. 

Il augmentera la capacité des organismes récifaux à tolérer le stress et facilitera la récupération après une perturbation, en utilisant « l’approche de l’évolution assistée » pour améliorer la résilience des récifs coralliens.

Un volet communication et éducation permettra de diffuser les dernières résultats des travaux de recherche.

Un article paru le 14 septembre 2020, dans la revue scientifique PLOS Biology, fait une synthèse de ce programme. 

Travail conjoint du comité technique et scientifique établi pour orienter et conseiller le Conservatoire, cet article est signé par plusieurs experts en biologie corallienne et par les directeurs et conservateurs de grands aquariums publics.

le corail, indispensable pour les equilibres marins

Découvrez dans la vidéo ci-contre toute l’utilité du corail.

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Un pas décisif pour la biodiversité ?

« engagement des dirigeants pour la Nature »

Avons-nous enfin atteint une vraie prise de conscience
sur l’érosion de la biodiversité mondiale ?

Depuis le rapport de l’IPBES de mai 2019 sur l’évaluation mondiale de la biodiversité et des services écosystémiques, la biodiversité rejoint le climat sous les projecteurs. Et là aussi, les nouvelles sont mauvaises. Le changement est brutal et très défavorable pour l’Homme comme pour les autres espèces. Dernier rapport en date, celui de l’ONU sur les perspectives mondiales de la diversité biologique souligne qu’aucun des engagements internationaux pris en 2010 – les objectifs d’Aïchi – n’ont été atteints.

Mais cette semaine, dans le cadre du sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement sur la biodiversité organisé par les Nations-Unies le 30 septembre 2020, un bloc de pays – dont Monaco fait naturellement partie – s’est montré plus déterminé que jamais à renverser cette tendance.

Une soixantaine de chefs d’Etat et de Gouvernement ont ainsi signé un « engagement des dirigeants pour la Nature » particulièrement lucide et ambitieux, sur le papier au moins.

Même si l’on peut regretter l’absence de certains grands pays, cet appel pourrait faire date s’il est suivi d’effets, car il place résolument la biodiversité au cœur des équilibres de notre Planète nécessaires au développement humain, ainsi qu’au cœur des décisions politiques qui doivent être prises sur le chemin de développement que nous souhaitons suivre.

Reconnaissant que “la nature est à la base de la santé, du bien-être et de la prospérité de l’homme », les décideurs signataires se mobilisent pour « mettre la nature et la biodiversité sur la voie du rétablissement d’ici 2030 » afin de « réaliser la vision de vivre en harmonie avec la nature d’ici 2050 ».

Biodiversité

Une approche holistique

Les signataires se sont notamment engagés à « mettre fin à la pensée traditionnelle en silo et relever les défis interdépendants de la perte de biodiversité, de la dégradation des terres, de l’eau douce et des océans, de la déforestation, de la désertification, de la pollution et du changement climatique d’une manière intégrée et cohérente, en garantissant la responsabilité et des mécanismes d’examen solides et efficaces, et montrer l’exemple par des actions dans [leurs] propres pays »

Pour cela, ils s’engagent à « renforcer la coopération entre les accords multilatéraux sur l’environnement, les organisations internationales et les programmes pertinents ».

Pour l’Océan en particulier, une action coordonnée s’impose sur les différentes atteintes à la biodiversité :

Contre la surexploitation, les dirigeants s’engagent à « éliminer les utilisations non durables de l’océan et de ses ressources, y compris la pêche illégale, non déclarée et non réglementée ainsi que les pratiques de pêche et d’aquaculture non durables », ainsi qu’à lutter contre les crimes environnementaux.

Contre la pollution, il s’agit de « réduire de manière significative la pollution de l’air, de la terre, du sol, de l’eau douce et de l’océan, notamment en éliminant les fuites de plastique vers l’océan d’ici 2050 ainsi que la pollution due aux produits chimiques, aux excès de nutriments et aux déchets dangereux, notamment en renforçant la coordination, la coopération et la gouvernance mondiales en matière de déchets marins et de microplastiques ».

Pour enrayer le changement climatique, les signataires s’engagement à « accroître l’ambition et aligner [leurs] politiques climatiques nationales sur l’accord de Paris, avec des contributions nationales déterminées renforcées et des stratégies à long terme conformes aux objectifs de température de l’accord de Paris et à l’objectif d’émissions nettes de gaz à effet de serre nulles d’ici le milieu du siècle.

Transformer en profondeur notre modèle de développement.

L’appel affirme la nécessité d’une « transition vers des modes de production et de consommation durables et des systèmes alimentaires durables qui répondent aux besoins des personnes tout en restant dans les limites de la planète », ainsi que d’une « transition vers une croissance durable, découplée de l’utilisation des ressources, notamment en passant à une économie circulaire et économe en ressources, en encourageant les changements de comportement et en intensifiant considérablement les solutions basées sur la nature et les approches écosystémiques sur terre et en mer ».

Les politiques publiques doivent refléter et impulser ce changement systémique. Les signataires se sont engagés à « intégrer la biodiversité dans les politiques sectorielles et intersectorielles pertinentes à tous les niveaux, y compris dans des secteurs clés tels que la production alimentaire, l’agriculture, la pêche et la sylviculture, l’énergie, le tourisme, les infrastructures et les industries extractives, le commerce et les chaînes d’approvisionnement ».

Du fait des liens étroits entre état des écosystèmes, santé animale et santé humaine, les signataires soulignent la nécessité d’« intégrer l’approche « Une seule santé » (One Health) dans toutes les politiques et tous les processus décisionnels pertinents, à tous les niveaux, afin de traiter la santé et la durabilité environnementale de manière intégrée. »

Enfin, les signataires, reconnaissant implicitement les limites du système d’engagements volontaires sans véritables suivi ni sanction, ont tenu à préciser : « Nous ne nous contentons pas de paroles, mais nous nous engageons à agir de manière significative et à nous rendre mutuellement responsables pour faire face à l’urgence planétaire. Elle marque un tournant et s’accompagne de la reconnaissance explicite du fait que nous serons jugés, aujourd’hui et par les générations futures, sur notre volonté et notre capacité à atteindre ses objectifs. »

Le système de préservation de la biodiversité doit reposer sur « un ensemble de buts et d’objectifs clairs et solides, étayés par les meilleures sciences, technologies et recherches disponibles ainsi que par les connaissances indigènes et traditionnelles » et « un mécanisme de suivi et d’examen solide ».

Voilà donc sur la table un constat clair et une feuille de route complète. Reste à savoir quelle sera la portée finale de cet « engagement », au-delà de la reconnaissance de l’ampleur du travail à mener.

A court terme, il nous faut souhaiter que les mois qui nous séparent encore de la 15ème réunion des parties de la Convention sur la Diversité Biologique, reportée en 2021 et qui se tiendra en Chine à Kunming, seront décisifs. D’une part pour traduire la bonne volonté exprimée en objectifs clairs et mesurables, d’autre part pour rallier les grands pays encore en position d’attente.

Logo Convention on Biological Diversity
Logo Convention on Biological Diversity
Logo COP26 Glasgow
Logo COP26 Glasgow

A moyen terme, il faudra que ce pas en avant se traduise en actes et que les objectifs soient réellement atteints. La décennie qui débutera en 2021 sera celle d’un nouveau cadre pour la biodiversité mondiale, que j’espère ambitieux, celle d’engagements nationaux renforcés pour le climat (qui se décideront à la COP26 de Glasgow), celle des sciences de l’Océan pour le développement durable, celle de la restauration des écosystèmes. Toutes ces dynamiques peuvent converger pour changer vraiment la donne en matière de préservation de notre planète… Ne gâchons pas un tel alignement des planètes ! 

Dans son message au sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement sur la biodiversité organisé par les Nations-Unies le 30 septembre 2020, S.A.S. le Prince Albert II a rappelé l’importance de la biodiversité, enjeu fondamentalement social.

« De toutes les crises nombreuses et douloureuses que traverse notre monde, celle qui concerne la biodiversité est sans doute l’une des moins perceptibles. C’est pourtant l’une des plus aiguës.

Ce phénomène ne se mesure pas seulement en perte d’espèces. Il se mesure aussi en perte de récoltes, en sécheresse, en inondations, il se mesure en drames humains. »

« Il ne s’agit pas simplement de préserver quelques espèces, quelques écosystèmes, ni même quelques mers. Il s’agit bien de préserver notre planète, notre avenir, notre vie. »

Le Souverain a en outre précisé les principales dynamiques que soutient déjà la Principauté en faveur de la biodiversité marine :

« La Principauté de Monaco a rejoint la « Global Ocean Alliance », qui vise la protection d’au moins 30% de l’océan d’ici 2030, sous la forme d’aires marines protégées, et cela ne devrait pas exclure l’Antarctique, ce continent que, dans leur sagesse, nos prédécesseurs ont dédié à la science. [Monaco a] créé, avec la France et la Tunisie, le Medfund, un Mécanisme financier innovant, destiné à favoriser le développement et la mise en réseau des aires marines protégées de Méditerranée. »

Enfin, la situation préoccupante des récifs coralliens a conduit l’Initiative Internationale pour les Récifs Coralliens (ICRI), que Monaco co-préside, à proposer d’inclure la reconnaissance de leur spécificité dans le contexte du Cadre mondial de la biodiversité, au vu de leur importance et de leur situation.

Monaco Blue Initiative, Lundi 3 Avril 2017, Musée Océanographique de Monaco
Monaco Blue Initiative, Lundi 3 Avril 2017, Musée Océanographique de Monaco

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Lâchers de ballons

Monaco s'engage contre la pollution

Les animaux sont a la fête !

Une très bonne nouvelle pour l’environnement et notamment les tortues et oiseaux marins : le Gouvernement de la Principauté de Monaco vient d’interdire, par arrêté ministériel du 17 mars 2020, de relâcher dans l’atmosphère les ballons et les lanternes volantes à usage récréatif, commémoratif ou de loisir.

Cette décision marque une étape importante de l’initiative Fête sans ballons, lancée il y a presque 1 an par l’Institut océanographique, main dans la main avec le Gouvernement Princier (direction de l’environnement), dans le cadre d’un programme en faveur des tortues marines

Nous espérons que cette décision inspirera d’autres Etats et collectivités, littorales ou non, à adopter une attitude respectueuse envers la biodiversité, sans pour autant renoncer à la fête ! 

Nous nous apprêtons, dès que les conditions sanitaires le permettront, à tester les belles idées de Fête sans ballons recueillies depuis plusieurs mois. 

D’ailleurs, si vous avez des idées d’alternatives aux lâchers de ballons, n’hésitez pas à continuer à les partager sur le Groupe Facebook spécialement créée pour l’occasion ou à vous inspirer des proposition faites : rejoindre le groupe.

En savoir plus sur l'initiative "Fêtes sans ballons"

Un ballon lâché s’élève dans le ciel, jusqu’à ce qu’il se dégonfle ou que la diminution de pression atmosphérique ne le fasse éclater en de multiples fragments.
Ces débris retombent alors sur terre et en mer loin de leur point de lâcher. Selon le Programme des Nations Unies pour l’environnement (UNEP), les ballons sont dans le top 10 des déchets récréatifs retrouvés sur le littoral. Ils peuvent parcourir des milliers de kilomètres et polluer les endroits les plus reculés et les plus intacts.

Fete sans ballons logos

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Coalition mondiale pour la biodiversité

L'institut océanographique, premier membre officiel

Une décision internationale Face aux déchets

À l’occasion de la Journée mondiale de la vie sauvage, le 3 mars 2020, le Commissaire européen chargé de l’Environnement, des Océans et de la Pêche, Virginijus Sinkevicius a lancé au Musée océanographique une nouvelle Coalition mondiale pour la biodiversité. Soutenue par Inger Andersen, Directrice Exécutive du Programme des Nations Unies pour l’environnement, cette cérémonie a été conclue par S.A.S. le Prince Albert II de Monaco.

La force des Aquariums

Cette cérémonie a permis de valoriser le succès de la campagne « World aquariums ready to change to beat plastic pollution« , lancée en 2017 et à laquelle 212 aquariums de 41 pays différents ont participé pour sensibiliser le monde entier aux déchets marins !

28 septembre 2020 : l’Institut océanographique, premier membre officiel de la Coalition

Par cette campagne de communication, la Commission européenne appelle à renforcer la mobilisation en vue de protéger la biodiversité, en appelant les parcs nationaux, aquariums, jardins botaniques, zoos, centres de recherche, musées des sciences et musées d’histoire naturelle d’unirent leurs forces pour sensibiliser davantage le public à la crise de la nature.

Aujourd’hui, 28 septembre 2020, l’Institut océanographique de Monaco est fier d’annoncer qu’il est le premier membre officiel de la Coalition mondiale « Unis pour la biodiversité », ajoutant sa voix aux 16 organisations et associations qui soutiennent déjà la charte de la Coalition et appellent leurs membres de par le monde.

À l’occasion de la Journée mondiale de la vie sauvage, le 3 mars 2020, le Commissaire européen à l’environnement, Virginijus Sinkevicius a lancé au Musée océanographique une nouvelle Coalition mondiale pour la biodiversité.

Par cette campagne de communication, la Commission européenne appelle à renforcer la mobilisation en vue de protéger la biodiversité, en appelant les parcs nationaux, aquariums, jardins botaniques, zoos, centres de recherche, musées des sciences et musées d’histoire naturelle d’unirent leurs forces pour sensibiliser davantage le public à la crise de la nature.

Aujourd’hui, l’Institut océanographique de Monaco est fier d’annoncer qu’il est le premier membre officiel de la Coalition mondiale « Unis pour la biodiversité », ajoutant sa voix aux 16 organisations et associations qui soutiennent déjà la charte de la Coalition et appellent leurs membres de par le monde.

Un appel commun pour des mers propres

Suite aux nombreux impacts que subit l’environnement marin par l’augmentation excessive de l’utilisation du plastique à travers le monde, la Commission Européenne s’adresse à tous les parcs nationaux, aquariums, jardins botaniques, zoos, musées des sciences et musées d’histoire naturelle afin qu’ils unissent leurs forces et amplifient leur mobilisation en vue de sensibiliser le public à la nécessité de protéger la biodiversité. L’Institut océanographique de Monaco est la première institution à rejoindre cette coalition mondiale.
Photo de groupe - Lancement coalition mondiale pour la biodiversité - 3 mars 2020 © M. Dagnino - Institut océanographique de Monaco.

Unis pour la biodiversité

Inger Andersen annonce que l’année 2020 doit être consacrée à la protection des océans et elle nous entraîne à soutenir la biodiversité marine avec le hashtag #UnitedforBiodiversity.

Un message pour le futur

Virginijus Sinkevicius insiste quand à lui sur l’importance de la protection et la préservation mondiale des océans pour une meilleure santé humaine future et la lutte contre le changement climatique.

Virginijus Sinkevičius, Commissaire européen à l'environnement, aux océans et à la pêche
Discours de Virginijus Sinkevičius, Virginijus Sinkevičius, Commissaire européen à l'environnement, aux océans et à la pêche

If we are to craft a deal that saves nature, then we will need the public to drive the political change that gets us there. People around the world will need to get behind our efforts to make 2020 the Super Year for Nature.

Changez vos relations avec le plastique !

Enfin, une campagne réalisée par la Commission Européenne a été présentée : elle vise à faire prendre conscience de l’utilisation excessive du plastique et des alternatives existantes pour limiter cet usage néfaste : « Are you ready to change your relationship with plastics ? »

Voir aussi

Les grandes médailles Albert Ier

édition 2019

UNE DISTINCTION AU SERVICE DE L’OCÉAN

À l’heure où l’état de santé de l’Océan est menacé – pollutions, surpêche et excès en tous genres – les initiatives en faveur d’une meilleure connaissance et gestion de notre planète bleue se multiplient. Chaque année, l’Institut océanographique, Fondation Albert Ier, Prince de Monaco honore les grands noms du monde marin qui par leur engagement et leurs travaux contribuent à faire connaître, aimer et protéger l’Océan.

« Je souhaite qu’une convergence s’opère entre les questions de climat, de biodiversité, de protection des habitats comme des espèces.
Ce sont là les différentes facettes d’un même sujet, la vie sur la planète Terre. »

M.BAN KI-MOON, lauréat, section Médiation

M. Ban Ki-Moon

Ancien Secrétaire Général de l’ONU, à l’origine de la création de l’Objectif de Développement Durable n° 14 sur l’Océan.

Secrétaire Général des Nations Unies de 2007 à 2016, il a fait de la protection de l’environnement une des priorités des actions menées à échelle internationale, notamment avec la mise en application de l’Agenda 2030 des Nations Unies pour le Développement Durable comprenant les 17 ODD (Objectifs de Développement Durable). Aujourd’hui, il participe à travers sa Fondation à l’élaboration de projets citoyens partout dans le monde.

Couv BanKiMoon Medaille 2019

PR. LISA ANN LEVIN, lauréate, section Science

Couv LisaAnnLevin Medaille 2019

Pr. Lisa Ann Levin

Océanographe, auteure et co-Fondatrice de la Deep-Ocean Stewardship Initiative (DOSI)

Océanographe biologiste, elle étudie l’impact du changement climatique sur les communautés benthiques des environnements en eaux profondes et peu profondes. A travers d’importants travaux, elle cherche à mettre en lumière la nécessité pour les secteurs politique, technologiques et économiques de travailler conjointement avec les scientifiques dans le but de considérer davantage les impacts de l’activité humaine sur les environnements marins.

DR. VIOLAINE PELLICHERO, prix de thèse

Dr. Violaine PellicherO

Pour sa thèse : « Étude de la dynamique de la couche de surface et des interactions surface/océan dans l’Océan Austral sous la glace de mer ».

Sur scène, le Dr. Violaine Pellichero a exposé et vulgarisé, à travers une présentation dynamique de moins de 3 minutes, ses travaux de recherche présentant le rôle des échanges d’eau douce dans l’évolution de la flottabilité de la couche de mélange sous la glace et son impact sur la circulation de retournement à large échelle.

Couv Pellichero These Medaille 2019

Découvrir l'institut océanographique

RAPPORT SPECIAL DU GIEC

Rapport spécial sur l'océan et la cryosphère dans un contexte de changement climatique

GIEC : 51e session en Principauté de monaco

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a tenu sa 51e session en Principauté de Monaco du 20 au 23 septembre 2019 durant laquelle il a examiné le Rapport spécial sur l’océan et la cryosphère dans un contexte de changement climatique (SROCC).

Pour le GIEC, « L’Humanité dépend directement ou indirectement de l’Océan et de la Cryosphère. L’Océan couvre 71% de la surface terrestre et représente 97% de l’eau sur Terre. »
La « Cryosphère » représente quant à elle toutes les composantes du système terrestre qui sont gelées, sur la terre et sous la terre, à la surface de l’Océan ou sous la surface de l’Océan. Cela inclut les couvertures neigeuses, les glaciers, les calottes polaires, les glaces flottantes (la banquise), les icebergs, la glace de mer, la glace des lacs d’eau douce, des fleuves et des rivières, le sol gelé en permanence, appelé « pergélisol » en français et « permafrost » en anglais), et le sol qui est gelé de manière saisonnière.

Retrouvez c-dessous la rediffusion de la conférence.

 

VOIR LE DIRECT - MERCREDI 25 SEPTEMBRE A 11h CEST

25 septembre 2019 : les résultats

Le rapport a été rendu public lors d’une conférence de presse au Musée océanographique de Monaco. 

LE GIEC en quelques mots

Le Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC, ou IPCC en anglais) est un organisme intergouvernemental spécialisé sur l’étude des sciences liées au changement climatique. Établi en 1998 par l’Organisation des Nations Unies, son but est de fournir aux décideurs politiques des évaluations régulières de l’état des connaissances scientifiques sur le changement climatique. 

• Océan & cryosphère dans un climat en évolution (Septembre 2019) : Voir le Rapport (ou cliquer sur le bouton ci-dessous vers le site du GIEC pour accéder à toutes les ressources en ligne)

Le rapport d’évaluation principal du GIEC sort tous les six ans et est rythmé par des rapports spéciaux plus spécifiques. Trois rapports spéciaux ont été publiés au cours de ce sixième cycle d’évaluation :
• Réchauffement climatique à 1,5°C (2018) : https://www.ipcc.ch/sr15/ 
• Changement climatique et utilisation des sols (Aout 2019) : https://www.ipcc.ch/report/srccl/

Les évaluations du GIEC sont écrites par des centaines de scientifiques internationaux, reconnus pour leur expertise, avant d’être soumises aux gouvernements des 195 pays membres. Le GIEC ne conduit pas ses propres recherches scientifiques mais s’appuie sur des publications existantes.

 

Les principaux défis auxquels nos sociétés humaines sont aujourd'hui confrontées sont aussi liées au changement climatique [...] : les effets systémiques de ces phénomènes n'épargnent aucune région de la planète et sont autant de facteurs de bouleversements environnementaux qui exacerbent les déséquilibres de nos Océans."

La Fondation Prince Albert II de Monaco (FPA2) agit dans trois domaines d’actions prioritaires : 

  • Limiter les effets des changements climatiques et promouvoir les énergies renouvelables
  • Préserver la biodiversité
  • Gérer les ressources en eau et lutter contre la désertification
SAS le Prince - Marrakech-Palais

Retrouvez l'ensemble des projets de la FPA2 liés au changement climatique

plateforme Océan et Climat

Née en 2014, la Plateforme Océan et Climat (POC) est une coalition de scientifiques de différentes disciplines (chercheurs, ONG, aquariums, institutions françaises et internationales…). 
Seule ONG française à avoir participé à la relecture de ce nouveau rapport majeur, la POC présente aujourd’hui « Océan et Changement Climatique : Les nouveaux défis. », un livret décryptant 6 grands thèmes abordés dans ce rapport : réchauffement, fonte des glaces, montée du niveau des eaux, événements extrêmes, et désoxygénation. 

Un Océan en bonne santé, c’est un climat protégé, et la bonne compréhension de ces liens de cause à effet conditionne aujourd’hui notre évolution vers un monde durable, et respectueux du vivant dans son ensemble.
• Les fiches Diffusion des Connaissances : Lien à venir
• Les fiches scientifiques : Lien à venir

L’IO et la POC : membre fondateur de la POC, l’IO est au Conseil d’administration et participe à l’élaboration des contenus.

Systeme oceanique
Les composants clés des systèmes océaniques et de la cryosphère et leur évolution dans le contexte du changement climatique. Source : IPCC, SROCC, 2019, Chapitre 1.

VALERIE MASSON-DELMOTTE : COMPRENDRE CE RAPPORT

Experte du climat et Co-Présidente d’un gruope de travail du GIEC, membre du Conseil d’administration de l’Institut océanographique, Valérie Masson-Delmotte explique les liens entre océan et climat…

Office for Climate Education (OCE)

Créé en 2018, l’Office for Climate Education (OCE) a pour but d’organiser une forte coopération internationale entre organismes scientifiques, ONG et institutions éducatives pour éduquer les générations présentes et futures au changement climatique.

Voici des ressources produites par l’OCE pour aller plus loin dans la compréhension du rapport :

• Un guide pédagogique et des ressources sur Océan et Climat à destination des enseignants du primaire et du secondaire. Lien à venir
• Résumé à destination des enseignants : Pourquoi produire un rapport sur 1,5°C de réchauffement ?
• Ressources pour la formation sur l’Océan et le Climat.
• Ressources pour la formation sur l’effet de serre : s’adresse prioritairement aux formateurs d’enseignants.
L’institut océanographique souhaite valoriser par des actions de communication les outils de l’OCE produits en lien avec Océan et Changement climatique.

Ils l'ont dit...

S.A.S. le Prince Albert II de Monaco

Discours sur l'Océan

Année 2024

- 23 février 2024

Polar symposium: The cold is getting hot

Face à ces menaces, il est important d’agir de manière coordonnée et ambitieuse. De mettre en oeuvre le plus largement possible les seules mesures dont nous connaissons l’efficacité, et qui passent par la délimitation de zones d’exclusion ciblées, adaptées aux périls actuels et susceptibles d’avoir un réel effet de préservation et de régénération.
Il nous faut le faire ensemble, en croisant les expertises, en partant de connaissances actualisées, et en écoutant aussi les besoins et les compétences des populations autochtones,
en particulier en Arctique. Plus que jamais, celles-ci doivent être pleinement intégrées à ces réflexions et à ces décisions.

Année 2023

- 09 OCTOBRE 2023 : WCC

World Culinary Council
Musée Océanographique de Monaco

Il existe heureusement un consensus croissant sur la nécessité d’apprendre à consommer de manière plus respectueuse des ressources naturelles et des animaux, plus respectueuses également des peuples autochtones… 

- 20 MARS 2023 : Musée océanographique de Monaco

14e Edition de la Monaco Blue Initiative

« Et c’est bien là le défi qui doit nous occuper au cours de cette journée : amplifier, accélérer et généraliser le mouvement de protection des Océans que nous constatons. Le faire en associant tous les acteurs – je dis bien tous les acteurs – dans un esprit de cohérence et inventer ainsi, tous ensemble, un modèle de développement capable de réconcilier enfin l’humanité et l’Océan. »

Année 2022

- 28 JUIN 2022 : UNOC

« OCÉANS POLAIRES : FORCE MOTRICE DE L’OCÉAN MONDIAL », DANS LE CADRE DE LA CONFÉRENCE DES NATIONS UNIES SUR LES OCÉANS

Revivez l’événement « Océans polaires : force motrice de l’océan mondial » organisé par la Fondation Prince Albert II de Monaco, l’Institut océanographique, Fondation Prince Albert Ier Prince de Monaco et la Oceano Azul Foundation.

- 08 JUIN 2022 : Journée de l'Océan

Un message éclairé sur les enjeux et les actions permettant de mettre l’Océan au cœur des négociations collectives sur notre avenir.

« les différentes échéances qui nous attendent doivent être l’occasion d’apporter des réponses adaptées à l’échelle et à la complexité des océans et doivent surtout être l’occasion de réunir les compétences, les volontés, les approches pour que nous puissions collectivement répondre aux immenses défis qui nous font face.J’espère que cette journée nous aidera à avancer, pour que nous soyons capables, tous ensemble, de réconcilier l’humanité et la mer autour d’un modèle de développement plus durable. »

- 11 FÉVRIER 2022 : One ocean summit

70 Secondes pour évoquer 70% de la Planète

« l’alerte sur ces périls dont ce sommet est un exemple, pédagogie auprès de toutes les générations, écoute de la science, préservation réelle des espèces menacées, développement de filières économiques responsables, notamment d’une pêche durable, transition énergétique vers des énergies marines renouvelables, développement des aires marines protégées… »

Année 2021

- 25ème Anniversaire de l’ACCOBAMS le 23 novembre 2021

25ème Anniversaire de l’ACCOBAMS

L’ACCOBAMS est aujourd’hui devenu un exemple d’une coopération régionale réussie, marqué par le fort esprit collaboratif de ses Etats Parties.

Vous le savez, les cétacés sont des espèces emblématiques de la biodiversité marine de notre région.

- Sorbonne Université - lundi 22 novembre 2021
Colloque organisé par l’Institut de l’Océan - Maison de l’Océan

« Océan, nos réponses pour l'avenir »

L’océanographie nous éclaire ainsi sur nos propres contradictions, sur notre volonté, sur nos motivations, sur nos difficultés, sur notre destin. C’est je crois ce que décrivait mon trisaïeul, le Prince Albert Ier, lorsqu’il écrivit dans ses mémoires, à son retour d’une mission scientifique : « jamais je n’avais fait une navigation aussi émouvante, jamais je n’avais sondé si loin dans la nature humaine »…

- Conférence sur les changements climatiques le 2 novembre 2021

COP 26 de Glasgow 2021

Il est encore temps d’agir… Il est encore temps de développer un autre modèle énergétique, seul à même de garantir notre avenir commun… Il est encore temps…de sauver nos océans – si précieux pour les équilibres de la Planète – par exemple par le développement des aires marines protégées, pour qu’ils puissent continuer à jouer leur rôle essentiel d’atténuation du changement climatique.

© Gaetan Luci / Palais Princier

- Centenaire de la refondation de l’Académie de Marine

L'Académie de Marine honore le Prince Albert 1er

Face à l’aggravation des enjeux et des risques qui menacent l’océan mondial aujourd’hui, l’œuvre de mon trisaïeul nous oblige, cent ans plus tard, autant que nous pouvons nous en enorgueillir.

C’est dans son sillage que je m’efforce de continuer la route, en actualisant sans cesse son message, d’autant que la préservation et la restauration des écosystèmes marins offrent des perspectives incomparables en termes d’atténuation du changement climatique.  Je me permettrai donc de vous rappeler brièvement quelques pistes que nous avons récemment suivies avec ma fondation.

©Axel Bastello/Palais Princier

- Forum Mondial de la Mer, Bizerte, 24 septembre 2021

La Méditerranée des projets, l’Europe de la mer

Au-delà d’une réflexion sur la relation entre le Nord et le Sud, cette rencontre doit nous servir à mieux comprendre à quel point la mer, la Méditerranée en particulier, est un élément qui nous relie tous de manière fondamentale.
C’est ce dont je voudrais vous parler aujourd’hui, car c’est pour moi la clé d’une meilleure prise en compte des enjeux maritimes.

- Assises de l'économie de la mer, Nice, 15 septembre 2021

« Une relance économique sur fond de transition écologique » - Clôture des Assises de l’Economie de la mer

Mais avec deux constantes.
La première est de toujours s’appuyer sur la recherche, pour comprendre, pour protéger, pour inventer. Sans expertise scientifique, rien n’est efficace, rien n’est possible.
La seconde est de réserver des zones à une régénération de la nature. L’humanité ne doit pas tout coloniser, même avec les meilleures intentions. Les aires marines protégées doivent être au cœur du monde maritime qui s’annonce. 

©Axel Bastello/Palais Princier

- UICN, Marseille, 7 septembre 2021

Closing Plenary: A Blue Breakthrough

C’est pourquoi il est essentiel de parler des océans, comme nous le faisons aujourd’hui. Pour rappeler ce que nous oublions trop souvent : leur sort ne relève pas d’un horizon lointain et hypothétique, il concerne notre monde, ici et maintenant, dans la plupart de ses composantes.

- UICN, Marseille, 7 septembre 2021

ICRI GCRMN Meeting

I would like to point out the IPCC’s special report on the ocean and cryosphere which was released in Monaco two years ago. This report has, among other things, enabled us to gain more precise knowledge of the coral situation and the dangers they face. However, the IPCC’s grim forecasts did not stop us from taking action, on the contrary.

©Axel Bastello/Palais Princier
©Axel Bastello/Palais Princier

- UICN, Marseille, 6 septembre 2021

Launch of the Global Fund for Coral Reefs

The Global Fund for Coral Reefs will enable us to change things, because it will provide further resources to those who have been fighting for coral conservation for decades.

- Session annuelle de la National Academy of Sciences 25/04/2021

A l’occasion de la session annuelle de la National Academy of Sciences de Washington, S.A.S. le Prince Albert II s’est exprimé dans un discours enregistré pour commémorer le centenaire du Discours sur l’Océan prononcé en 1921 par le Prince Albert Ier.

- Monaco Blue Initiative, Monaco, 22 mars 2021

Discours d'introduction
MBI 12ème édition

La meilleure chose à faire est de construire un dialogue entre les différents acteurs concernés. De faire se rencontrer les connaissances, les expertises, les moyens. De construire des diagnostics, des ambitions et des stratégies partagés.

Alors même que de grands rendez-vous internationaux sont à lagenda de 2021 tant en matière de préservation de la biodiversité que de conservation de lOcéan, cest bien cette ambition qui doit nous animer.  

- World Ocean Summit, 04/03/2021

H.S.H. Prince Albert II of Monaco mentioned current major ocean challenges

The Sovereign addressed, more specifically, the need for efficient management of marine protected areas, but also the hopes raised by negotiations on marine biodiversity in areas beyond national jurisdiction and the opportunities linked to the ocean in terms of energy transition. The Sovereign also reminded us of this essential message while we think of the Ocean far removed from our daily lives: « To speak of the Ocean is to speak of our human life here and now. » It means tackling subjects as vast and complex as health, energy, nutrition, the economy, innovation, trade and international security.

Année 2020

Pas de futur sans nature, pas de futur sans culture

- Monaco, 13 décembre 2020

Pour un déconfinement des esprits

L’actualité de la fermeture des lieux culturels et de leurs rôles majeurs au sein de notre société et de notre économie se pose plus que jamais. Cette Tribune explicite l’importance du dialogue entre Science et Culture pour construire le monde de demain. Il ne s’agit pas ici que d’une question d’activité économique ; c’est notre ouverture d’esprit et notre résilience face à la crise actuelle et à inventer l’avenir qui sont en jeu.

 

Il est temps d’opposer au rebond de l’épidémie et de la crise économique, un rebond de l’enthousiasme et de l’imagination. Avec l’économie, c’est la curiosité, la découverte, la créativité qu’il faut relancer pour que nous sortions plus forts, mieux à même de faire face aux grands défis environnementaux et sociaux.

 

Pour déconfiner les esprits et relancer l’imagination, pour relever les défis planétaires et préparer un avenir plus vivable et plus enthousiasmant, nous répondons présent, car il n’y a pas de futur sans Nature, ni de futur sans Culture.

Une Tribune à l’initiative de l’Institut océanographique, publiée dans le Journal du Dimanche,  dont le premier signataire est S.A.S. le Prince Albert II de Monaco, rejoint par 32 autres signataires internationaux à la croisée des mondes de la science et de la culture : Laurent Ballesta, Charles Berling, Stéphane Bern, Sandra Bessudo, Robert Calcagno, Jean Chambaz, Xavier Darcos, Bruno David, Peter Herzig, François Houllier, Alexis Jenni, Murielle Mayette, Erik Orsenna, Vladimir Ryabinin, Enric Sala, Philippe Taquet, Valérie Verdier…

- Organisation Hydrographique Internationale, 16/11/2020

Opening remarks of the IHO Assembly by HSH Prince Albert II of Monaco

The achievements accomplished by the International Hydrographic Organization are a sign of the role and necessity of this lasting notion of multilateralism for technical consultations.

The IHO was founded in this sprit almost 100 years ago and it  is just as relevant today as it was at the time of my great great grandfather, Prince Albert Ist who invited the International Hydrographic Bureau, predecessor of the International Hydrographic Organisation, to set up its headquarters here in Monaco in 1921, where it has remain every since.

- Sommet virtuel des Chefs d’Etat et de Gouvernement sur la biodiversité,
New-York, 30 septembre 2020

Les décideurs se mobilisent pour la nature et la biodiversité

Il ne s’agit pas simplement de préserver quelques espèces, quelques écosystèmes, ni même quelques mers. Il s’agit bien de préserver notre planète, notre avenir, notre vie.
C’est pourquoi il est si important d’agir, sans tarder.

- United Nation Ocean Conference, 04 juin 2020

"A digital ocean: data and science session"

Interconnecting the decisions of political and economic players more effectively with the work of the scientific community should more than ever before be at the heart of our strategies, because the connection between science, decision makers and public opinion has always been the principle of any responsible action.

Discours de S.A.S. le Prince Albert II sur l'Océan

- Monaco Blue Initiative, 28 mai 2020

ouverture de la MBI #11

Dans le contexte particulier de la crise du COVID-19, la MBI qui devait se tenir au mois de mars à Monaco a été annulée et remplacée par des sessions de haut niveau en visioconférence. A cette occasion, S.A.S. le Prince a prononcé un discours marquant.

« Pour connaître les hommes, il faut les voir agir » écrivait Rousseau. Cela vaut pour nos sujets comme pour les autres : pour réellement connaître notre rapport aux océans et pour espérer le changer, il faut nous voir agir vis-à-vis des mers. C’est bien le sens de cette Monaco Blue Initiative.

- Monaco, 22 avril 2020

Earth Day : S.A.S le Prince Albert II de Monaco adresse un message en faveur de la protection de la Planète

 La fragilité de l’humanité que nous constatons doit nous conduire à réfléchir à nos priorités et au premier rang de celles-ci à réinventer notre rapport à la nature.

A travers les immenses changements sociaux et économiques qu’elle entraîne, et qu’elle entraînera durant de longs mois, peut-être de longues années encore, cette crise doit nous inciter à mieux préserver notre Planète, son climat, sa biodiversité, ses océans.

Année 2019

COP25
(c) AFP

COP 25 Chili - Madrid, Décembre 2019

La "blue cop", centrée sur l'océan

Dans la lignée de ses engagements sur le rapport spécial du GIEC relatif à l’océan et à la cryosphère, S.A.S. le Prince Albert II a participé à la COP 25 organisée par le Chili et délocalisée à Madrid, du 2 au 13 décembre 2019.

Nous ne pouvons pas lutter efficacement contre le changement climatique sans prendre des mesures rapides, ambitieuses et coordonnées pour protéger et préserver l’Océan. Le monde va suivre la COP25 et n’en attend rien de moins qu’un engagement collectif de responsabilité qui garantisse la protection et l’intégrité de notre écosystème océanique et permette d’atténuer de nouveaux dommages causés à la Terre et à l’ensemble des êtres vivants qui la peuplent.

- Musée océanographique de Monaco, 7 novembre 2019

Remise des Grandes Médailles Albert Ier

La pression globale sur notre planète touche tout le monde et frappe durement les plus faibles. Dans le contexte, la solidarité internationale et le dialogue multilatéral sont plus que jamais essentiels. L’océan, comme le climat, nous y invitent. Ils relient par un lien aussi indéfectible que vital les espèces, les peuples, les individus de toutes origines et conditions, où qu’ils soient, pour le meilleur comme pour le pire.

Discours de S.A.S. le Prince Albert II de Monaco lors de la remise des Grandes Médailles et Prix de Thèse 2019
Lire la vidéo

Assemblée générale des Nations Unies - 24 sept. 2019

la principauté engagée sur le climat

Le Gouvernement de Monaco est engagé sur la voie de la neutralité carbone et se donne les moyens d’y parvenir, a déclaré le Prince Albert II à l’Assemblée générale des Nations-Unies. Dans son discours, le Souverain a également mis l’accent sur le rôle des forêts et plus encore sur celui de l’océan. Monaco a « historiquement fait le choix de soutenir la science », a-t-il ajouté.

Le changement climatique et l’effondrement de la biodiversité, loin d’être des crises isolées, sont deux symptômes alarmants de l’Antrhopocène auxquels il convient de répondre en synergie.

- Paris, siège de l'UNESCO - 29 Juillet 2019

Centenaire de l'Union Géodesique et Géophysique Internationale

L’ardente nécessité de la protection de l’océan a succédé au temps de la découverte et de la connaissance des mers, qui était celui de mon trisaïeul.

Monaco s’efforce de continuer à suivre son testament et à faire fructifier son héritage, en actualisant son message.

Au travers de ses propres initiatives comme en proposant à ses partenaires de relayer et d’amplifier leurs propres actions, la Principauté s’efforce d’être une « voix de l’océan »…

Monaco Blue Initiative, Lundi 3 Avril 2017, Musée Océanographique de Monaco
Monaco Ocean Week

- Monaco Blue Initiative, 25 mars 2019

ouverture de la MBI #10

Il y a une phrase du grand historien Jules Michelet qui me vient souvent à l’esprit lorsque je pénètre dans ce Musée océanographique, qui est là au bord de la Méditerranée.

« C’est par la mer qu’il convient de commencer toute géographie ».

Nous savons aussi que c’est par la mer qu’il convient de commencer toute histoire, car nous savons que nous sommes nés de l’océan et que nos civilisations sont nées de cette mer.

Mais c’est aussi par la mer, de plus en plus, qu’il convient de commencer toute économie.

Ce sera de plus en plus par la mer, j’en suis sûr, qu’il conviendra de commencer toute politique, toute morale et toute philosophie.

- Monaco, Musée océanographique, 16 avril 2019

Réunion des centres européens d'océanographie

Je pense qu’il est nécessaire, comme vous l’avez dit, de développer une meilleure compréhension du grand public [sur les questions des sciences de l’océan]. Les gens apprécient les informations qui racontent une histoire, et si nous pouvons attirer leur attention sur les différentes façons de raconter cette histoire, et d’une façon plus engageante, je pense que ce serait certainement utile.

 

Ecouter le discours enregistré en anglais.

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Monaco, la voix de l’Océan

A REGARDER EGALEMENT

Message de S.A.S. le Prince Albert II de Monaco, à l’occasion de la 74e session du comité de la protection du milieu marin, Londres – 13 au 17 mai 2019, Organisation Maritime Internationale.

Message de S.A.S. le Prince Albert II de Monaco, adressé à la Directrice générale de l’UNESCO lors de la Première Réunion de Planification de la Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable  – 13 mai 2019

Discours de S.A.S. le Prince Albert II de Monaco, à La Tribune de l’ONU à l’occasion de la conférence sur les océans dans le cadre de l’Objectif du Développement 14 « Conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable » – Juin 2017.

La prochaine édition du Forum des Métiers de la Mer aura lieu le samedi 7 décembre prochain, à la Maison des Océans, 195 rue St Jacques (RER Luxembourg) à Paris. Venez rencontrer des experts dans les différentes orientations professionnelles du milieu marin…

Crépuscule sur la nature

Le 6 mai dernier, la Plate-forme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) rendait un rapport alarmant sur l’état mondial de la biodiversité…

En 2011 s’ouvrait la décennie des Nations Unies pour la biodiversité, avec des objectifs ambitieux d’amélioration pour 2020. A un an de la fin de cette décennie, qui se souvient de son existence ? Qui peut se réjouir des succès enregistrés ?

La préservation de 10% de l’océan par des Aires Marines Protégées ne sera pas atteinte. Pourtant c’est certainement dans ce domaine que la plus belle progression de la décade a été observée. Car pour le reste, l’évaluation coordonnée par 149 experts internationaux de l’IPBES de la biodiversité et des services écosystémiques est particulièrement cruelle. Ce travail, validé à l’unanimité par les représentants de 110 pays, ne saurait être critiqué pour son manque de sérieux. Et, si l’on en croit l’expérience du GIEC qui est le modèle de l’IPBES avec 20 ans d’avance, les rapports successifs gagnent en précision mais jamais en optimisme.

L’océan n’est pas épargné

En 1950 encore, Rachel Carson écrivait dans Cette mer qui nous entoure « [L’Homme] ne peut ni dominer, ni modifier les océans comme il a pu réduire et piller les continents au cours d’une occupation pourtant brève encore. » Aujourd’hui, si 75% des milieux terrestres sont « altérés de façon significative », 66% des milieux marins sont eux soumis à « de plus en plus d’effets cumulatifs ».

A terre, la consommation d’espaces naturels et la fragmentation de ceux-ci sont les causes prépondérantes de l’érosion de la biodiversité, et réduisent les marges d’adaptation au changement climatique. En mer, les poissons gardent la possibilité de migrer pour échapper au réchauffement continu de l’océan. Les poissons osseux semblent donc les moins vulnérables aujourd’hui.

Pour autant, la surpêche reste massive à l’échelle de l’océan et ne fait qu’empirer. Un tiers de stocks sont aujourd’hui exploités au-delà du renouvellement naturel, ce qui « mange le capital » naturel.

La pêche fait aujourd’hui partie des activités les plus mondialisées. Au fil de l’épuisement des stocks, la pêche industrielle, soutenue par des subventions insoutenables, s’est éloignée des centres de consommation, jusqu’à la haute mer, aux grands fonds et aux pôles.

INÉGALITÉS ET CONFLITS

La pêche artisanale, qui fait vivre 90% des pêcheurs du monde avec seulement une moitié des prises, se pratique largement dans la bande tropicale. Or, au-delà de la surpêche, celle-ci est doublement victime du changement climatique : les poissons quittent cette zone devenue trop chaude pour migrer vers les régions tempérées, et les récifs coralliens sont en première ligne des « coups de chaleur ». Le surface de récifs a réduit de moitié depuis 1870 et la diversité spécifique s’érode rapidement : 33% des espèces de corail sont aujourd’hui menacées. Or, c’est justement cette diversité qui crée la complexité géométrique des récifs qui permet la reproduction et la croissance des poissons.

Voilà un exemple criant des injustices de la biodiversité : les pays tempérés, qui ont été les premiers à dépasser les limites de la pêche et des émissions de CO2, pourraient être gagnants dans le désordre à venir !

De même, alors que la biodiversité régresse moins vite dans les zones gérées par des communautés indigènes, la nouvelle course aux ressources accroît fortement la pression sur ces dernières, promettant un désastre autant social qu’environnemental.

Le rapport de l’IPBES analyse d’ailleurs le caractère très injuste de l’érosion de la biodiversité, alors que la consommation de certaines parties du monde dégrade l’environnement à distance. Il souligne aussi que ces inégalités « alimentent l’instabilité sociale et les conflits », alors que « plus de 2500 conflits en cours » sont liés à l’accès à certaines ressources.

On ne peut dès lors que saluer l’intention affichée par la France de consacrer le G7 environnement qui s’est achevé le 6 mai dernier à « lutter contre les inégalités en protégeant la biodiversité et le climat ». Reste à parvenir aux actes, dans un contexte international aujourd’hui peu favorable à un tel engagement collectif.

En matière de biodiversité comme en matière de climat, nul doute que notre planète a connu bien pire situation au cours des derniers millions d’années mais, comme le souligne le rapport de l’IPBES, la dégradation n’a jamais été aussi rapide depuis l’émergence de l’espèce humaine. Quant aux variations que l’Homme a précédemment connues, elles ont touché quelques millions d’individus et non une dizaine de milliards. Et à l’époque, les frontières n’existaient pas. L’Homme sera-t-il pris à son propre morcellement ?

Accélérer, mais dans quelle direction ?

C’est vrai, la société humaine n’a jamais été aussi développée ni aussi rapide dans son évolution. Le rapport de l’IPBES a fait le tour du monde en l’espace des quelques heures. Chacun peut prendre la mesure de la situation et inventer des solutions.

Pourtant, comme l’informatique n’a pas supprimé le papier ni les télécommunications les déplacements aériens, l’évolution technologique de la société n’a pas jusqu’ici été dans le sens d’un ralentissement de l’érosion de la biodiversité. Bien au contraire. L’augmentation du niveau de vie s’est accompagnée d’une hausse de la consommation de ressources qui s’ajoute à l’accroissement rapide de la population. La consommation individuelle de produits de la mer a doublé sur les cinquante dernières années, dans la course mondiale aux protéines animales.

« La technologie » ne saurait donc en soi être une réponse et notre histoire depuis au moins deux siècles va plutôt dans le sens d’une consolidation, d’une cristallisation d’un modèle de consommation effrénée qui érode les « fondamentaux » de notre planète, ces services que l’IPBES a mis en lumière : si la surpêche généralisée a conduit les quantités pêchées à décliner doucement depuis deux décennies, la disparition des insectes pollinisateurs affectera bientôt les cultures agricoles.

L’IPBES prône un « changement transformateur » rapide et à toutes les échelles simultanément, du local au mondial. Mais, pour recueillir l’unanimité nécessaire à l’approbation du rapport, il se garde bien de préciser les solutions qui composeront ce changement d’ensemble. Et la préservation de la biodiversité est un défi encore bien plus complexe que le changement climatique qui n’en est qu’une composante…

CHANGER LE MONDE

L’IPBES explicite « Par changement transformateur, on entend un changement fondamental à l’échelle d’un système, qui prend en considération les facteurs technologiques, économiques et sociaux, y compris en termes de paradigmes, objectifs et valeurs. »

Tout en rassemblant une vaste boite à outils des outils d’intervention identifiés, l’IPBES insiste sur la profondeur du changement nécessaire : « Alors que les structures actuelles détournent souvent du développement durable et sont les mécanismes indirects de l’érosion de la biodiversité, un changement profond, structurel, est nécessaire. Par nature, un changement transformateur rencontrera l’opposition de ceux qui ont intérêt au statuquo, mais cette opposition peut être surmontée dans l’intérêt général. »

Dès lors, c’est à la refonte des signaux qui régissent notre société qu’il faut s’attaquer, par les « incitations à la responsabilité environnementale et l’élimination des incitations nocives ».

Pour reprendre le slogan de la sécurité routière, nous sommes « Tous responsables ». Mais qui est prêt à lever le pied, quel gouvernement est prêt à mettre en place des radars alors que savons que fonçons tous dans le mur à vive allure ?

Voir aussi