Monaco Blue Initiative, 12ème édition
La Monaco Ocean Week a réuni le lundi 22 mars, dans un format hybride, différents acteurs et décideurs de la gestion durable et de la conservation de l’Océan, autour de l’économie bleue.
Lors de cette édition, représentants de gouvernements, de la société civile et du secteur privé, mais également organisations internationales, et scientifiques ont partagé cette conviction commune : la vitalité de la Planète et de l’Océan peut aller de pair avec la vitalité de l’économie !
- Temps de lecture : 2 min
Inscrire une légende photo ici
La vitalité de la Planète et de l’Océan peut aller de pair avec la vitalité de l’économie
Dans Son discours d’ouverture, S.A.S. le Prince Albert II de Monaco a d’emblée invité à la mobilisation générale, soulignant que « la meilleure chose à faire est de construire un dialogue entre les différents acteurs concernés. De faire se rencontrer les connaissances, les expertises, les moyens. De construire des diagnostics, des ambitions et des stratégies partagés. » Alors même que de grands rendez-vous internationaux sont à l’agenda de 2021 tant en matière de préservation de la biodiversité que de conservation de l’Océan, c’est bien cette ambition qui doit nous animer.
John Kerry, Envoyé spécial du Président des USA pour le climat a pour sa part affirmé que « Nous ne pouvons pas lutter contre la crise climatique sans le potentiel de l’océan. L’océan est une source de solutions climatiques durables […] Il suffit de penser aux emplois que ces évolutions vont créer. Le fait est que nous sommes face à la plus grande transformation économique que le monde ait connue depuis la révolution industrielle. »
Les entreprises doivent s’engager dans l’économie bleue avec l’appui de la science
Dans cette perspective, la mobilisation du secteur privé est essentielle, d’une part car il y a un formidable vivier d’emplois, mais aussi parce que la conservation doit s’appuyer sur les moyens et outils du secteur privé.
« Les lois internationales et nationales ne suffisent pas à résoudre les nombreux problèmes du développement durable et la composante océanique est l’une des plus complexes. Le secteur privé a la possibilité, grâce aux principes de la responsabilité sociale des entreprises, de soutenir ce changement de paradigme. » a expliqué Ricardo Serrão Santos, Ministre de la Mer au Portugal.
Pour stimuler l’engagement du secteur privé et changer d’approche, il faut élargir le point de vue et prendre en compte les « services écosystémiques » – bienfaits non-monétaires – de l’Océan et mieux prendre en compte les avantages de long terme d’un océan en bonne santé.
Tout au long de la journée est revenue la nécessaire complémentarité des acteurs pour réussir la protection de l’Océan : cap politique, du cadre réglementaire et de l’engagement des acteurs privés.
Cette coopération doit se baser sur une connaissance large, partagée, transparente, de l’Océan. La science doit être le trait d’union des différentes actions, réunissant le diagnostic, l’impulsion politique et les outils opérationnels pour chacun. La science ne doit pas viser uniquement l’augmentation des connaissances et des données. Elle doit aussi apporter des éclairages, des indicateurs qui permettent de mieux guider, influencer, mesurer les actions publiques et privées.
De nouveaux outils pour une économie vraiment durable
Il est urgent de développer un ensemble d’outils de décisions et de pilotage intégrant les grands objectifs environnementaux et sociaux, et qui prennent en compte le long terme.
Les entreprises éprouvent quant à elles des difficultés pour se fixer des objectifs qui font sens. Beaucoup se sentent « loin » de l’Océan : quel est leur impact ? Comment peuvent-elles contribuer à sa protection ?
Un virage a été pris avec la responsabilité sociale des entreprises, mais l’engagement ne peut se réduire à un argument marketing, pour répondre à une « mauvaise conscience » et doit être au cœur de la stratégie pour décliner les objectifs de développement durable.
« Nous avons besoin de leaders dans tous les secteurs d’activité. Même si ces secteurs apparaissent a priori éloignés de l’océan, ces leaders vont tracer la voie, expérimenter, et entraîner en cascade les autres entreprises de leur supply-chain, leurs partenaires, et jusqu’aux consommateurs. C’est de proche en proche que l’on développera l’attention pour l’Océan » a résumé Robert Calcagno, Directeur général de l’Institut océanographique de Monaco.
Le secteur financier peut contribuer en apportant ses outils pour valoriser le futur et notamment les risques : ceux que peuvent entraîner le changement climatique et la dégradation de la biodiversité et a contrario la façon dont les solutions basées sur la nature peuvent réduire ces risques (ex : préservation/restauration de mangroves et récifs coralliens).
Pour cela la finance a elle aussi besoin de données précises sur l’état de l’environnement, les services rendus par la nature aujourd’hui, et des modèles pour prédire leur évolution à venir.
« De nouveaux mécanismes sont à créer pour agréger des sources de financement diverses (publiques, privées, philanthropie) et des bénéfices eux aussi de nature variée, monétisables ou non. Le Global Fund for Coral Reefs en est un bon exemple » illustrera Olivier Wenden, Vice-président et Administrateur Délégué de la Fondation Prince Albert II.
Allier la relance économique à la préservation de l’Océan
En ouverture de la MBI S.A.S le Prince Albert II de Monaco a lancé que « [Les plans de relance post-Covid] offrent une fenêtre rare dans l’histoire ».
Pour les gouvernements, la prise en compte du long terme est la clé pour aligner les plans de relance massifs qui voient le jour à travers le monde et la préservation de l’Océan et de la Planète. Il ne s’agit pas seulement de réparer l’économie après le Covid, mais aussi de la construire pour les décennies à venir.
« L’économie bleue doit ainsi constituer un des piliers des plans de relance. Nous devons reconstruire mieux, et en bleu ! » a affirmé Annick Girardin, Ministre de la Mer française.
Aussi, Virginijus Sinkevičius, Commissaire européen à l’environnement, aux océans et à la pêche a rajouté que « L’économie bleue jouera un rôle majeur dans notre transformation, nous ne répondrons pas aux ambitions du Green Deal européen sans l’économie bleue ».
À LIRE AUSSI
- 07/11/2019·
- Accueil
- Actualités
- Actualité Institut
Pour un déconfinement des esprits
Monaco, le 13 décembre 2020
- Temps de lecture : 1 min
L’actualité de la fermeture des lieux culturels et de leurs rôles majeurs au sein de notre société et de notre économie se pose plus que jamais. Cette Tribune explicite l’importance du dialogue entre Science et Culture pour construire le monde de demain. Il ne s’agit pas ici que d’une question d’activité économique ; c’est notre ouverture d’esprit et notre résilience face à la crise actuelle et à inventer l’avenir qui sont en jeu.
Il est temps d’opposer au rebond de l’épidémie et de la crise économique, un rebond de l’enthousiasme et de l’imagination. Avec l’économie, c’est la curiosité, la découverte, la créativité qu’il faut relancer pour que nous sortions plus forts, mieux à même de faire face aux grands défis environnementaux et sociaux.
Pour déconfiner les esprits et relancer l’imagination, pour relever les défis planétaires et préparer un avenir plus vivable et plus enthousiasmant, nous répondons présent, car il n’y a pas de futur sans Nature, ni de futur sans Culture.
Une Tribune à l’initiative de l’Institut océanographique, publiée dans le Journal du Dimanche, dont le premier signataire est S.A.S. le Prince Albert II de Monaco, rejoint par 32 autres signataires internationaux à la croisée des mondes de la science et de la culture : Laurent Ballesta, Charles Berling, Stéphane Bern, Sandra Bessudo, Robert Calcagno, Jean Chambaz, Xavier Darcos, Bruno David, Peter Herzig, François Houllier, Alexis Jenni, Murielle Mayette, Erik Orsenna, Vladimir Ryabinin, Enric Sala, Philippe Taquet, Valérie Verdier…
Plus d'articles
- 07/11/2019·
- 10/07/2020·
- Accueil
- Actualités
- Actualité Institut
la Fondation Prince Albert II de Monaco, l’Institut océanographique et la Société des Explorations de Monaco s’associent en faveur de la santé de l’Océan - 06/11/2020
Le 05 novembre dernier, par visioconférence, REV Ocean et les trois institutions monégasques, ont entériné un accord de partenariat visant à travailler sur la durabilité des océans.
Nina Jensen, PDG de REV Ocean, a déclaré : « C’est une excellente occasion de travailler avec certaines des plus importantes organisations de conservation marine au monde. S.A.S. le Prince Albert II et sa fondation ont été à l’origine du lancement d’un grand nombre de projets visant à développer des zones marines protégées et à étudier les impacts du changement climatique. Il est très stimulant de réfléchir à ce que nous allons réaliser en combinant ce niveau d’engagement avec le plus grand navire de recherche du monde« .
REV Océan
REV Ocean est une société à but non lucratif créée avec un seul objectif et une seule ambition : rendre nos océans à nouveau sains. Créée en Norvège en 2017, REV Ocean a pour mission de permettre et d’inspirer des solutions pour les océans et de combattre les pressions négatives qui affectent actuellement l’océan. La stratégie scientifique se concentre sur les questions de la pollution plastique, du changement climatique et des impacts environnementaux de la pêche non durable.
Voir aussi
Santé de l’Océan,
Santé de l’Homme
- Accueil
- Actualités
- Actualité Institut
La vitalité de notre environnement est indissociable de notre propre santé.
Voilà l’un des rappels de la crise actuelle.
Le moment est donc propice à repenser notre relation à l’Océan, pour mieux le préserver et vivre mieux à l’avenir.
Dans ce contexte, « L’Obs » et l’Institut océanographique vous convient à une rencontre exceptionnelle en présence d’experts, de grands témoins et d’innovateurs…
Le 23 septembre prochain à 19h00 au Musée océanographique de Monaco
Conférence en français, accessible sur inscription (events[a]oceano.org – dans la limite des places disponibles)
ou via sa retransmission en direct sur cette page (Cf. ci-dessous).
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du cycle « 2049 » de « L’Obs »
et de la Planetary Health Week organisée par la Fondation Prince Albert II de Monaco.
PROGRAMME DE LA CONFÉRENCE :
Ouverture
Robert Calcagno (Institut océanographique)
Santé de l’Océan, santé de l’Homme
La santé de l’Océan est intimement liée à celle de l’Homme.
Le monde marin nous apportera-t-il les remèdes de demain ?
Rencontres avec Patrick Rampal (CSM) et François Houllier (Ifremer)
Le regard de…
Ghislain Bardout (Under the pole)
Le plongeur et naturaliste partage son expérience lors de l’expédition « Under the Pole III ».
Table ronde : Préserver un Océan sain et vivant
Aires marines protégées, pêche, aménagement du littoral, urbanisme, tourisme…
Tour d’horizon de solutions durables pour la Méditerranée en 2049.
Deux intervenants :
Joachim Claudet (CRIOBE)
Lucile Courtial (BeMed)
Le « pitch des startups »
Trois entrepreneurs innovants présentent leurs solutions pour la santé de l’Homme et de l’Océan.
Mathieu Coulange (« Bathysmed »), Gilles Lecaillon (Ecocean),
Franck Zal (Hemarina)
Voir aussi
Monaco Ocean
Protection Challenge :
GRANDE FINALE
- Accueil
- Actualités
- Actualité Institut
Pas de perdants, que des gagnants !
Les membres du jury
Le jury était composé de : Peter Kutemann, fondateur et président de Monaco Impact, association d’entrepreneurs monégasques, Olivier Dufourneaud, Directeur de la Politique des Océans de l’Institut Océanographique de Monaco, Jean-Philippe Muller, directeur général de l’Université Internationale de Monaco, Margareth Hepburn, fondatrice et directrice de Hepburn Biocare, Thomas De Williencourt, Directeur de Pure Ocean Fondation et Marianne Josselin, Exhibitor & Innovators Manager du Change NOW Summit.
Les finalistes
5 équipes finalistes ont présenté leur projet au jury. Les équipes étaient issues de la SKEMA Business School, de l’Université International de Monaco mais aussi de la Tec School of Monterey, représentant 5 nationalités différentes.
Les 5 équipes participantes :
CORPORATE CHALLENGE
MANTA
Skema Business School
Elynn Yaoting LIU
ENTREPRENARIAT CHALLENGE
I SAVE THE OCEAN
Skema Business School
Institut Tecnológico de Monterrey
Juan Felipe Martin
Julien Piveteau
ENTREPRENARIAT CHALLENGE
MONACO BOATS
Université Internationale de Monaco
Alexandre Merlo
Jean-Hubert Pinatel
Alejandro Garcia Salarich
ENTREPRENARIAT CHALLENGE
WHITE WATERS
Université Internationale de Monaco
Emanuele Pasquali
Giovanni Stabon
Fransceco Orlando
ENTREPRENARIAT CHALLENGE
VENUSTUS COUTURE
Université Internationale de Monaco
Martina Possio
Elisabetta Signorelli
Les récompenses
4 prix ont été distribués aux équipes. Encore une spécificité de ce challenge : il n’y pas de perdants. Chaque équipe a été récompensé par un « Pass » offert en fonction de la mâturité et des besoins de chaque projet.
Plus de 100 votes ont été aussi récoltés au sein de l’audience qui devait juger de la meilleure présentation.
Le Jury a estimé que tous les participants avaient mérité, par leur implication dans un contexte difficile, de recevoir le Pass Exploration, leur octroyant et pour une année le statut de membre de l’Association des Amis du Musée océanographique de Monaco.
Le pass Monaco Impact young member a été attribué à Elynn LIU de l’équipe Manta
Le pass Coaching a été attribué à Venustus Couture et White Waters.
Un pass Change Now a été attribué à I Save the Ocean et un autre, suite au vote du public, à Monaco Boats.
Le Prix Monaco Impact de 5.000€ a été attribué à l’équipe I Save the Ocean.
A l'année prochaine pour une nouvelle édition !
La prochaine édition du MOP Challenge sera la 4ème et la 2ème édition internationale.
N’hésitez pas à nous rejoindre sur les réseaux sociaux.
Voir aussi
Lâchers de ballons
- Accueil
- Actualités
- Actualité Institut
Les animaux sont a la fête !
Une très bonne nouvelle pour l’environnement et notamment les tortues et oiseaux marins : le Gouvernement de la Principauté de Monaco vient d’interdire, par arrêté ministériel du 17 mars 2020, de relâcher dans l’atmosphère les ballons et les lanternes volantes à usage récréatif, commémoratif ou de loisir.
Cette décision marque une étape importante de l’initiative Fête sans ballons, lancée il y a presque 1 an par l’Institut océanographique, main dans la main avec le Gouvernement Princier (direction de l’environnement), dans le cadre d’un programme en faveur des tortues marines.
Nous espérons que cette décision inspirera d’autres Etats et collectivités, littorales ou non, à adopter une attitude respectueuse envers la biodiversité, sans pour autant renoncer à la fête !
Nous nous apprêtons, dès que les conditions sanitaires le permettront, à tester les belles idées de Fête sans ballons recueillies depuis plusieurs mois.
D’ailleurs, si vous avez des idées d’alternatives aux lâchers de ballons, n’hésitez pas à continuer à les partager sur le Groupe Facebook spécialement créée pour l’occasion ou à vous inspirer des proposition faites : rejoindre le groupe.
En savoir plus sur l'initiative "Fêtes sans ballons"
Un ballon lâché s’élève dans le ciel, jusqu’à ce qu’il se dégonfle ou que la diminution de pression atmosphérique ne le fasse éclater en de multiples fragments.
Ces débris retombent alors sur terre et en mer loin de leur point de lâcher. Selon le Programme des Nations Unies pour l’environnement (UNEP), les ballons sont dans le top 10 des déchets récréatifs retrouvés sur le littoral. Ils peuvent parcourir des milliers de kilomètres et polluer les endroits les plus reculés et les plus intacts.