Coraux
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Véritables joyaux de l’Océan, essentiels à la vie marine, les récifs coralliens sont à la croisée des combats pour l’Océan, le climat et la biodiversité.
Sommaire
Qu’est-ce que le corail ?
Les récifs coralliens sont des formations sous‐marines constituées d’un enchevêtrement de squelettes calcaires appartenant aux organismes qui les construisent. Les coraux constructeurs de récifs forment des colonies composées d’un grand nombre d’entités dénommées polypes. On distingue deux catégories de récifs coralliens : les récifs d’eau froide et les récifs tropicaux.
Les principales formes de récifs sont les frangeants, les barrières et les atolls. Les proies sont l’unique nourriture des coraux d’eaux froides. En revanche, les coraux tropicaux hébergent des algues microscopiques à l’intérieur de leurs cellules digestives. Cette association aux bénéfices réciproques est une symbiose.
Corail : plante ou animal ?
Les coraux ressemblent à des petits arbres à fleurs. Au début du 1er siècle, Pline l’Ancien (écrivain et naturaliste romain) prenait le corail pour un végétal marin qui se transformait en pierre quand on le sortait de l’eau… Bien qu’on l’ait appelé au cours des siècles animal-fleur, arbre-pierre, plante sensitive, le corail est pourtant bien un animal. Ce n’est qu’au 18e siècle qu’il fut reconnu comme tel.
Le corail à l'Institut océanographique
Après les tortues, les requins, les méduses, les grands fonds et la mer Méditerranée, l’Institut océanographique choisit les récifs coralliens comme nouveau programme thématique.
Plusieurs événements rythmeront une année 2020 largement consacrée à ces écosystèmes aussi splendides que fragiles. Le livre « Corail, un trésor à préserver », l’exposition photographique de David Doubilet, « IMMERSION » l’exposition sensationnelle à voir dès juin 2020 au Musée océanographique, un parcours thématique avec en point d’orgue l’Aquarium revisité aux couleurs du corail, le bassin des coraux fluorescents, des animations tout public, des événements scientifiques ou grand public, des projections…
Comment les Coraux se reproduisent ?
Pourquoi le corail est-il important ?
Véritables oasis de vie, les récifs coralliens couvrent à peine 0,2 % des océans mais abritent 30 % de la biodiversité marine ! Leur écosystème assure, grâce à la pêche, la subsistance directe à 500 millions de personnes dans le monde et les récifs protègent les côtes plus efficacement que n’importe quelle construction humaine de la houle et des tsunamis.
Atout majeur du tourisme, ils génèrent une part importante des revenus économiques des régions tropicales qui les abritent. Australie, Indonésie, Philippines, plus d’une centaine de pays bénéficient de ce « tourisme récifal ». Les récifs offrent enfin de prometteuses perspectives médicales, avec l’étude du vieillissement des cellules ou la fourniture de nouvelles molécules pour la santé humaine ou animale.
Ils comptent parmi les écosystèmes les plus importants et les plus complexes de la planète. Ils abritent plus de 4000 espèces de poissons, 1600 espèces de coraux, et des milliers d’autres plantes et de formes de vie animale. Ils offrent un habitat favorable à des milliers d’espèces de poissons et d’invertébrés, de la plus petite algue aux tortues de mer ou aux requins. Ce sont les socles essentiels de la vie marine des tropiques.
On dit blanchissement ou blanchiment du corail ?
Les coraux comptent parmi les premières victimes du réchauffement global qui déclenche leur blanchissement, une décoloration due à l’expulsion des algues symbiotiques qui vivent dans leurs tissus. Ceux-ci deviennent transparents et laissent apparaître le squelette blanc.
Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), qui a rendu son rapport spécial « L’océan et la cryosphère face au changement climatique » à Monaco en septembre 2019, les coraux ont absorbé plus de 90 % de la chaleur accumulée dans l’atmosphère par l’effet de serre depuis 1970 !
Selon le GIEC, le rythme du réchauffement de l’océan a plus que doublé depuis 1993. Et ce n’est pas fini : les vagues de chaleur marines risquent de devenir 20 fois plus fréquentes dans le cas d’un réchauffement de 2°C (50 fois plus fréquentes selon le scénario le plus pessimiste…).
Y’a-t-il du corail en Méditerranée ?
Le corail rouge (Corallium rubrum), que l’on trouve en mer Méditerranée et en Atlantique ouest (du sud du Portugal au Cap-Vert), appartient à la sous-classe des Octocoralliaires. Il est reconnaissable à son squelette minéral rouge et à ses petits polypes d’un blanc éclatant qui agitent inlassablement leurs tentacules.
C’est sa couleur vive, qui garde son éclat même hors de l’eau grâce à des pigments caroténoïdes, qui a fait sa réputation et lui vaut son emploi dans la confection de bijoux ou la réalisation d’œuvres d’art.
Que fait Monaco pour le corail ?
Différentes institutions impliquées dans la connaissance et la protection des océans (Institut océanographique, Centre Scientifique de Monaco, Fondation Prince Albert II, Explorations de Monaco) ont combiné leurs forces pour sensibiliser le public et agir en faveur de la survie des récifs coralliens. Recherche scientifique de haut niveau, organisation de colloques, influence politique, mobilisation des médias, financement de projets d’ONG…
L’engagement du prince Albert Ier, fondateur de l’Institut océanographique, était d’inciter à « connaître, aimer et protéger les océans ». Le Musée océanographique de Monaco possède ainsi l’un des plus anciens aquariums du monde, qui fut pionnier dans le maintien et la reproduction des coraux hors du milieu naturel à la fin des années 1980.
Le corail : le programme de l'institut
— 2020/2022
Monaco à l’initiative du Conservatoire mondial du corail
Et si la crise majeure du milieu naturel fait disparaître de nombreuses espèces de coraux ? Pour répondre à cette menace, le Centre Scientifique de Monaco et le Musée océanographique ont décidé de créer un Conservatoire mondial du corail pour préserver les souches de nombreuses espèces de coraux en aquarium avant de les réimplanter dans des zones dévastées.
Aujourd’hui, moins de 200 espèces de coraux sont cultivées dans les aquariums du monde entier. L’objectif, d’ici à 5 ans, est de mettre à l’abri 1000 espèces de coraux, soit deux tiers des espèces existantes. Ces coraux prélevés en milieu naturel seront cultivés et répartis dans les plus grands aquariums et centres de recherche du monde. C’est le Musée océanographique de Monaco qui coordonne ce réseau d’échanges de coraux destinés à la restauration récifale.
Les Fiches de l'Institut sur le corail
Des fiches thématiques de vulgarisation réalisées pour vous par les meilleurs experts…